La chirurgie du kyste de l’ovaire

Les ovaires peuvent fabriquer des poches contenant un liquide : il s’agit de la définition des kystes.

Les kystes fonctionnels

Leur apparition est liée au fonctionnement normal des ovaires. Ils ont pour caractéristique d’avoir une taille qui évolue avec le cycle de l’ovulation. Ils régressent en général spontanément, ou avec la ménopause, ou si on bloque l’activité de l’ovaire. La régression peut parfois prendre quelques mois. Certaines pilules (les microdosées comme Cérazette® ou Milligynon®) le stérilet Miréna® et les médicaments stimulants ovariens sont des causes de kystes fonctionnels. La grossesse favorise aussi l’apparition de ce type de kystes. On n’opère pas en général ces kystes. Lorsque les kyste ne régressent pas et se révèlent persistant on parle de kystes organiques.

Les kystes organiques

Ils sont le plus souvent bénins : ils peuvent contenir toutes sortes de tissus : graisseux, liquidiens, poils, parfois dents… Ils ne régressent pas spontanément. On les retire le plus souvent par cœlioscopie en enlevant soit le kyste tout seul (c’est la kystectomie) soit l’ovaire entier (c’est l’ovariectomie). En opérant, on permet de traiter les symptômes (douleurs le plus souvent) et de faire un diagnostic précis et donc d’éliminer toute lésion cancéreuse. En cas d’ovariectomie, l’ovaire opposé va prendre le relai et fabriquer chaque mois des ovocytes.

Rarement, certains éléments réalisés avant l’intervention laissent suspecter une lésion très suspecte de cancer. Dans ce cas, la patiente est adressée dans le service de chirurgie gynécologique du CHU de Rouen.

Quels sont les examens complémentaires utiles au diagnostic ?

L’échographie pelvienne permet de visualiser le kyste, de préciser sa taille, sa localisation, sa forme, sa consistance liquide ou partiellement solide, l’épaisseur de sa paroi… L’ovaire opposé est vérifié ainsi que l’utérus. L’IRM (Imagerie à résonance magnétique) et le scanner peuvent dans certains cas avoir un intérêt pour apprécier l’état des organes voisins : le tissu qui tapisse l’intérieur de l’abdomen (le péritoine), la présence de ganglions, l’utérus. Des prélèvements sanguins sont aussi réalisés.

Dr Vincent Ducrotoy
Chirurgien-gynécologue-obstétricien